Créé en 1882 à Lyon, le réseau des écoles de production compte désormais 25 antennes disséminées dans toute la France. Ces établissements privés d'enseignement technique préparent, en 2 ans, des jeunes de 15 à 18 ans en situation de décrochage scolaire, à des CAP et BEP de métiers en tension (automobile, bâtiment, numérique, industrie et restauration). A mi-chemin entre apprentissage et lycée professionnel, les jeunes fabriquent durant 25 heures hebdomadaires de vrais produits pour 2 000 entreprises partenaires, tout en suivant des cours. Peu connu, ce réseau a été mis en lumière il y a 2 ans lorsqu'il a été lauréat du programme "La France s'engage" lancé par François Hollande. Les écoles accueillent en moyenne entre 40 à 45 jeunes. Plus de 3 000 jeunes ont été formés et tous ont décroché un emploi à l'issue du parcours, affirme Dominique Hiesse, président de la Fédération nationale des écoles de production (FNEP). L'ouverture d'une antenne "répond avant tout à un besoin de main-d’œuvre locale", indique Corentin Rémond, son délégué général. 8 nouvelles écoles de production pourraient ouvrir cette année mais la réforme de l’apprentissage inquiète le réseau. En effet, son financement repose, pour un tiers sur la vente de la production réalisée par les élèves, pour un autre tiers sur la taxe d'apprentissage et pour le dernier tiers, sur les Conseils régionaux. L'équilibre financier est donc fragile aux vues des projets de réforme de la taxe d'apprentissage notamment.